Pourquoi Jésus a-t-il été tué alors qu’il était gentil?
Celles et ceux qui souhaitent suivre Jésus, depuis les premiers disciples jusqu’à nous, se sont posé la question. Sa mort n’a pas toujours été interprétée de la même manière: parfois jugée comme complètement absurde et scandaleuse, elle a aussi été vue comme nécessaire au salut, Jésus prenant nos péchés sur lui.
Les enseignements et les miracles de Jésus sortaient de l’ordinaire. Il se décrivait comme Fils de Dieu et enseignait que tous, nous sommes filles et fils de Dieu, appelés à nourrir cette relation. Jésus choquait par ses paroles et ses actes et s’opposait à certains interdits religieux et sociaux. Les Evangiles racontent que Jésus dérangeait les chefs religieux et le Grand Prêtre, d’autres passages parlent de la responsabilité de Judas Iscariote, du manque de soutien de ses disciples, de l’assemblée des anciens ou de la foule présente. Ces passages ont été parfois tragiquement utilisés pour opposer Jésus et ses coreligionnaires et créer une haine envers la tradition juive.
A cette époque, la Judée était administrée par l’Empire romain. Certains voyaient Jésus comme un prophète ou un roi qui allait libérer politiquement cette région de l’oppression, inquiétant le pouvoir romain. Les historien·nes estiment que la responsabilité du gouverneur romain Ponce Pilate – le seul qui pouvait décider cette mise à mort – a été minimisée dans les textes écrits pour un public gréco-romain. Et l’histoire ne s’arrête pas là ! Mort sur la croix, Jésus est mis au tombeau le vendredi, puis le dimanche le tombeau est retrouvé vide. Jésus ressuscite, se relève de la mort. C’est Pâques. Jésus va ensuite à la rencontre de ses disciples pour qu’elles et ils témoignent de cette bonne nouvelle.
Jésus est vivant – bien qu’invisible – et nous pouvons entrer en relation avec lui par la prière, la lecture du Nouveau Testament et les temps communautaires. Dans les périodes difficiles où l’on se sent seul·e, il nous accompagne sur notre chemin de Vie. Lui aussi a connu la souffrance. Il nous rejoint là où nous sommes, comme nous sommes. Son enseignement et son amour sont aussi vivants et peuvent se partager avec celles et ceux qui nous entourent, nous qui sommes les enfants bien-aimé·es de Dieu.
Pour aller plus loin
Jésus. L’histoire d’une parole, Frédéric Boyer et Serge Bloch, Bayard, 2020.
Triste nuit, jour de joie. L’histoire de Pâques à méditer en famille, Marty Machowski et Phil Schorr, Bibli’o, 2024.
Du désert à Jérusalem. Je chemine avec Jésus pendant le Carême et la Semaine Sainte (DVD), Théobule, 2019.
Aurélie Netz Melissovas est anthropologue et travaille pour l’EERV en tant qu’aumônière auprès des jeunes. Elle partage chaque mois des questions qu’ils lui posent.